J’ai une grande envie de poser ici quelques mots. Pas pour me plaindre (même si quelque part …) mais pour attirer l’attention. Pour raconter une réalité que beaucoup d’entrepreneurs vivent, en silence : la solitude.
J’ai déjà entrepris. J’ai lancé plusieurs plateformes web, avec des services pensés pour l’Afrique. Des idées concrètes, des projets utiles à mon sens, portés par une vraie volonté d’apporter quelque chose de différent.
Précision importante : les projets ne touche pas à des sujets sensibles ou clivants pouvant justifier le désintérêt. Exemple : tuumz.com
Mais très vite, j’ai compris une chose : on est seul au départ. Vraiment seul.
Seul à y croire
Quand on lance un projet, on pense naturellement que nos amis, nos proches, seront là pour nous soutenir. Pas pour investir, pas pour bosser avec nous, mais au moins pour partager, relayer, encourager.
Un like. Un commentaire. Un coup de fil. Un petit soutien symbolique.
Mais souvent, il ne se passe rien, le silence.
Les amis sont là, mais ailleurs. Ils voient, mais ne réagissent pas. Ils lisent, mais ne s’impliquent pas (je peux comprendre que c’est pas évident pour les commentaires). Et ce n’est pas forcément de la méchanceté. C’est juste… qu’ils ne se sentent pas concernés. Pas touchés. Pas investis.
Et pourtant, ce que je leur demande est minime. Un partage. Une minute de leur temps. Juste faire passer le mot. Et surtout les projets ne sont pas clivants!
Ce vide, il fait mal
Parce que je me rends compte que je suis le seul à vraiment y croire. Le seul à voir ce que ce projet peut devenir, à vivre les hauts et les bas, à y penser à 2h du matin. Le seul à y laisser de l’énergie, du temps, parfois un peu de santé mentale.
Et ça, personne ne le voit.
La solitude entrepreneuriale, ce n’est pas juste une question d’être seul à bosser. C’est être seul dans sa foi. Dans sa vision. Dans son élan. C’est porter un truc… et espérer que les autres y croient aussi, un jour.
J’ai tendu la main
J’ai envoyé des messages. J’ai téléphoné. J’ai expliqué. J’ai sollicité gentiment, honnêtement, un petit coup de pouce. Mais les réactions sont rares. On like distraitement, on « voit passer » sans commenter (je comprends néanmoins que parfois on ne sait pas quoi écrire). J’ai même culpabilisé parfois : « Peut-être que je suis trop insistant ? Peut-être que mon projet n’est pas si bon ? »
Mais j’ai compris que ce n’est pas une question de qualité. Ni de lien d’amitié. C’est juste une question de timing. D’intérêt. De priorités. Et ça, je ne peux pas le contrôler.
Pour ceux qui ne comprennent pas forcément le projet et que je n’ai pas contacté, une petite circonstance atténuante. Mais pour ceux que j’ai contacté et expliquer, c’est dur…
Je continue, quand même
Je continue parce que ma vision, elle est claire. Parce que je vois où je veux aller, même si personne ne regarde encore. Parce que je sais que ce que je construis a du sens.
Je n’attends plus rien de mon entourage. Je ne leur en veux pas. Ce n’est juste pas leur mission.
Aujourd’hui, je cherche d’autres personnes. D’autres entrepreneurs. D’autres rêveurs. Ceux qui comprennent et qui vivent la même chose. Ceux qui savent ce que c’est que de bâtir dans la solitude.
Pour toi qui lis
Peut-être que tu vis la même chose. Peut-être que tu es en plein dedans. Ce moment flou où tu doutes, où tu te demandes si tu es fou de t’accrocher.
Tu ne l’es pas.Tu fais simplement partie de ceux qui avancent avant que les autres n’applaudissent. Et ça, c’est une force.
Continue.